Le guide du randonneur

Les piqûres

Le printemps et l'été sont les deux périodes de l'année les plus propices aux piqûres d'insectes et d'acariens. Ils ne sont pas très nombreux dans la région, mais il est important de les reconnaître et de prendre les précautions d’usage.

L'abeille, hyménoptère, est en général peu agressive. L'abeille possède un corps brun noir couvert de poils gris à bruns, et ses deux paires d'ailes sont légèrement colorées avec des nervures foncées. L’abeille possède un dard cranté qui ne lui permet de ne piquer qu'une seule fois. La piqûre de l’abeille est douloureuse, et peut être à l'origine de réactions allergiques graves, surtout si elles sont répétées (piqûres d'essaim).

La guèpe, hyménoptère, est un insecte au corps rayé noir et jaune. La femelle possède un dard lisse, qui lui permet de piquer à plusieurs reprises. La guêpe est nettement plus agressive que l’abeille et on la rencontre plus fréquemment. Il arrive très souvent que la guêpe fasse son nid dans un trou du sol, en forêt ou en terrain découvert. Dérangée (souvent involontairement), elle devient agressive. Son venin est toxique et allergisant.

Le frelon, hyménoptère, est une grosse guêpes, dont la piqûre est très douloureuse et peut être dangereuse si elle est répétée, mais contrairement à une légende tenace qui prétend que six piqûres sont mortelles pour l'homme (parfois seulement trois) ou que sept suffisent à tuer un cheval, le nombre de piqûres nécessaires pour tuer un être humain adulte se situe au minimum à plusieurs centaines, sauf pour des individus allergiques, qu'une seule piqûre peut mettre en danger. Les frelons attaquent ceux qui passent à proximité (à moins d'un mètre) de leur nid, mais le nombre d'ouvrières participant à l'attaque n'est jamais suffisant pour aboutir au décès d'un adulte en bonne santé (voir liens ci-dessous). L'imminence de l'attaque peut se reconnaître à un changement dans le bourdonnement.

Le bourdon, hyménoptère, est une grosse abeille au corps velu, dont les piqûres peuvent être à l'origine d'allergies graves. Mais c’est un insecte très peu agressif.

L'aoutat, est la larve du trombidion (petite araignée rouge très répandue), pique essentiellement au niveau des élastiques de chaussettes en période chaude et humide (plutôt juin/juillet).

La puce, fréquemment rencontrée en été, pique au niveau des différents élastiques (chaussettes, slip, soutien gorge, etc.). Les piqûres sont multiples et allergisantes.

Le taon est une grosse mouche dont la femelle se nourrit de sang d'animaux (chevaux, vaches, etc.) et d'homme. Ses piqûres sont très douloureuses et provoquent un œdème et des démangeaisons.

La tique est le parasite des animaux de compagnie, qui se contaminent en passant en forêt ou dans de grandes herbes. La tique se nourrit de sang par le biais de son rostre courbé, situé sous la tète. Elle peut être à l'origine de la maladie de Lyme.

Le moustique est le plus connus et le plus fréquent des insectes piqueurs. La femelle se nourrit de sang animal ou humain. Elle repère aisément sa proie et est attirée par les couleurs sombres.

Les araignées présentes dans la région ne sont pas dangereuses.

Prévention contre les piqûres

Conseils généraux :

• Eviter de porter des couleurs vives qui attirent abeilles et guêpes.
• bien choisir le produit solaire. Eviter de se promener au soleil le corps enduit d’huile.
• Eviter les parfums capiteux, les insectes étant très sensibles aux odeurs.
• Ne jamais gesticuler lorsque qu'un insecte est à proximité. Rester calme, car les mouvements affolent et excitent la bête.
• Ne pas laisser traîner de boissons ou d'aliments sucrés. Ni de viande rouge dont la guêpe est friande.

Contre les moustiques : le moustique pique surtout le soir.

• porter des vêtements clairs à manches longues et pantalons longs dès la tombée de la nuit ;
• utiliser du répulsif en spray sur les vêtements ;
• utiliser des lotions ou sprays répulsifs sur la peau découverte (mains, nuque, etc.) ;
• la citronnelle en essence applicable sur la peau ou sur du coton est très efficace ;

Contre les hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons) :

• Garder absolument son calme. Une guêpe, même posée sur un bras, ne pique pas si elle n’y est contrainte.
• redoubler d’attention en période orageuse, qui a tendance à exciter ces insectes ;
• ne pas s’approcher des ruches ou des nids (dans des trous dans le sol, dans de vieux troncs…).
• les répulsifs sont inefficaces contre les hyménoptères ;
• éviter absolument d’exciter ces insectes par jeu ou bravade ;
• en cas d’allergie, se faire désensibiliser en milieu hospitalier, et se faire prescrire par le médecin certains médicaments (adrénaline sous forme de kit prêt à l'emploi Anahelp® ou Anakit®, antihistaminique, corticoïdes, etc.).

Contre les tiques :

• vérifier régulièrement le pelage des animaux domestiques, particulièrement des chiens ;
• procéder à l'ablation des tiques. Attention, l’opération est délicate car la tête de l’animal est solidement « ancrée » dans la peau. Le rostre étant sous la tète du tique, il ne faut pas tirer sur la tête perpendiculairement, mais tirer vers l'avant, avec un léger mouvement de bascule vers le dos du tique, après avoir utilisé de l'éther pour l'endormir.
• il est conseillé de consulter en cas de piqûre, car la tique est l’agent de la maladie de Lyme, assez fréquente dans la région, extrêmement pénible.

Les soins en cas de piqûre :

La gravité d’une piqûre dépend du nombre, de la localisation (bouche, gorge, visage, etc.) et de l'existence d'un terrain allergique ou non.

• la réaction allergique va du simple urticaire, immédiat ou retardé, au choc anaphylactique. Toute réaction allergique doit entraîner une consultation auprès d'un médecin, dans les plus brefs délais. Cette réaction va de la démangeaison à l'apparition d'œdèmes localisés ou généralisés, à une gêne respiratoires plus ou moins importante. Le stade ultime est le choc anaphylactique (vomissement, diarrhées, hypotension majeure, etc.) ;
• les réactions bénignes sont marquées par une zone douloureuse avec œdème plus ou moins important. Appliquer de l’eau froide pour calmer la démangeaison et désinfecter la zone de piqûre (Bétadine®, etc.). En cas de piqûre d’abeille, ôter l’aiguillon resté dans la peau à l’aide d’une pince à épiler. Utiliser des antalgiques (paracétamol, aspirine, arnica, etc.).
• en cas de piqûre sur la langue ou dans la bouche, l’œdème peut empêcher de respirer : une consultation aux urgences est obligatoire. Il en est de même si il y a piqûre simultanée de plusieurs insectes, et d’autant plus si la victime est un enfant.
• le choc anaphylactique. Les personnes allergiques développent une réaction beaucoup plus importante, avec des signes de gonflement au niveau de la piqûre (aspect rouge et chaud) pouvant s’étendre, toucher une à deux articulations, voire se généraliser. Une réaction aiguë extrêmement importante peut survenir, c’est le choc anaphylactique. Un traitement d’urgence à l’hôpital le plus proche s’impose alors, et une injection d’adrénaline sera pratiquée. Attention chez l’enfant, les réactions allergiques peuvent prendre des proportions encore plus grandes.