Le guide du randonneur
La forme physique
On ne part pas en randonnée comme on va au cinéma ou
au restaurant. Un minimum de condition physique est requis. Aussi est
il impératif au préalable de bien connaître son
état physique, et le cas échéant de consulter son
médecin.
Marcher n'est pas difficile et l’on peut randonner très
jeune, dès 4 à 5 ans, et jusqu'à 75 ou 80 ans.
C'est une activité d'endurance, d’effort lent et soutenu
qui met à contribution le cœur, la respiration, le travail
musculaire et les articulations.
La pratique de la randonnée est extrêmement bénéfique
à long terme, elle exige un entraînement progressif, une
hygiène de vie raisonnable, une alimentation équilibrée.
La randonnée, c’est le premier remède contre les
habitudes de sédentarité, l'excès pondéral
et le tabagisme (le souffle est le carburant du marcheur…).
Naturellement, on ne s’attaque pas immédiatement aux
randonnées les plus difficiles… On ne commence pas, si
l’on n’a pas l’habitude de la randonnée, par
le sommet du Hohneck depuis Metzeral… Il vaut mieux débuter
par du plat puis peu à peu réaliser des randos plus difficiles…
Attention, il existe des contre indications formelles à
la randonnée :
- infarctus du myocarde ou crises d'angine de poitrine, malgré
un traitement ;
- hypertension artérielle sévère non régulée,
insuffisance cardiaque ou de troubles du rythme cardiaque graves ;
- insuffisance respiratoire chronique, quelle qu'en soit la cause (tabagisme
ancien, infections répétées, asthme mal soigné,
mucoviscidose, séquelles d'intervention chirurgicale, etc.) ;
- grossesse pathologique ou grossesse normale à partir du 6ème
mois.
Dans certains cas, il est nécessaire de
consulter son médecin :
- maladie du cœur congénitale ou apparue (souffle au cœur
par exemple)
- prise de certains médicaments ou suite d’opération
: attention aux anticoagulants pouvant être à l'origine
d'hémorragies en cas de chute, même bénigne ;
- traitement de chimiothérapie ;
- intervention chirurgicale de moins de trois mois ;
- allergies, comme une simple rhino-conjonctivite saisonnière
(rhume des foins) en période de floraison ;
- crises d'asthme, œdème de Quincke, ou choc anaphylactique
après une piqûre de guêpe par exemple. Prévoir
alors un kit d'injection d'adrénaline, en cas d'antécédent
de choc allergique grave ;
- Diabète : adapter les doses d'insuline et l’alimentation
en fonction de l'intensité et de la durée de l'effort
et des conditions climatiques rencontrées (attention au froid,
mais aussi au risque de déshydratation en cas de chaleur). Surveiller
l'état cutané des pieds afin de prévenir la survenue
de "petits bobos" susceptibles de se transformer en ulcérations
parfois très difficiles à soigner ;
- mal de dos (cervicalgies, lombalgies, sciatiques), spondylarthrite
ankylosante, tassement vertébral récent…
- fragilité des genoux (instabilité rotulienne, lésion
méniscale ou ligamentaire), entorse récente, verrues plantaires…